#Metoo – Harcèlements, viols, un hashtag pour dire STOP

#Metoo

Depuis quelques jours le monde est secoué par le hashtag : #Metoo.

Derrière ce hashtag il se cache plus qu’un scandale de viols, d’agressions, de harcèlements sexuels, derrière se hashtag il y a un cri des femmes qui n’ont pas été respectées car elles étaient des femmes, car elles avaient un vagin et qu’elles étaient une proie facile pour un pervers !

Tout part des accusations qui sont portées sur Harvey Weinstein, un célèbre producteur Hollywoodien qui a agressé sexuellement et harcelé près de plus de 40 actrices, comme Alyssa Milano, Gwyneth Paltrow, Angelina Jolie ou encore Léa Seydoux.

La parole se libère. Les langues des femmes se délient. Mais aussi des hommes. Les hommes, victimes d’agression sexuelles, par d’autres hommes, des femmes aussi. Il n’y a pas de loi, ni de règle dans ces actes ignobles.

Pour quel prétexte, quel droit, Weinstein, s’est-il donné pour agir de cette façon ? Parce que M. est le Boss, le patron ? Ce mec est un porc #balancetonporc est un deuxième hashtag qui a vu le jour également pour dénoncer celui qui nous a agressé sexuellement. (On y reviendra un peu plus bas…). Ces porcs sont des malades mentaux. Ils ont un problème, une pathologie, une vraie défaillance psychologique pour faire ce genre de choses. Il faut dénoncer. Il ne faut pas banaliser ces gestes. Que ce soit un regard pervers, un mot, un geste, anodin qu’il soit, il ne l’est en réalité absolument pas. Sachez messieurs, que plus de la moitié des femmes que vous connaissez ont déjà subi un harcèlement ou une agression physique ou morale, sexuels, dans sa vie. Toutes les femmes que vous connaissez ont déjà essuyé des remarques désobligeantes pour ne pas dire dégueulasses.

Qu’elles le disent aujourd’hui, sous forme de hashtag, de pseudo, ou autre ne rendra jamais la dignité perdue lors de l’acte, du geste ! Et le dire aujourd’hui, lors d’un mouvement un soulèvement, n’est pas banaliser l’acte et donc se dire, « bon bah, aujourd’hui, tout le monde a été violé au moins une fois dans sa vie », comme si voilà maintenant que ça a été dit, décrété, on le sait, on passe à une autre polémique ? Non messieurs, mesdames, non !

Ce soulèvement provoque une force entre victimes. Nous ne sommes pas seules. Nous pouvons le dire. N’ayons pas peur. N’ayons plus peur ! Nous sommes ensemble et l’union fait la force.

5 minutes dans mon vagin = une vie entière dans ma tête.

Parler et pourquoi ? Car le meilleur remède pour soigner les maux, sont les mots.

Premier point: ça libère. Enfin on peut le dire, et on attend pas d’aller chez notre psychologue et être à la 10ème séance pour lui dire « et puis lorsque j’avais 9 ans, on m’a touché »… car lorsque l’on est si jeune et que l’on se fait toucher, on s’en veut plus à nous même qu’à celui ou ceux qui sont passés à l’acte pour qu’on en parle. Et puis on a peur de la réaction de nos parents pour aller leur dire qu’un proche de la famille en qui ils ont une confiance aveugle est capable de ça…

Deuxième point: Entre 9 ans et 20 ans, tu occultes. Tu ne veux pas y penser. Plus y penser. Limite tu oublies ce qui t’es arrivé. Tu grandis. Puis à l’adolescence tu redécouvres ton corps. Mais il t’apparaît sale. Donc lui aussi tu l’occultes. Et tes relations avec les garçons sont compliqués. Tu en parles sans en parler avec quelques copines. Tu tâtes le terrain pour savoir si c’est normal. Si elles aussi ont déjà vécu ça. Si c’est pas une pratique courante mais juste tabou.

Troisième point: Tu te rends compte que non ce n’est pas courant et non ce n’est pas normal. Et tu prends conscience que tu n’y étais pour rien, que ce n’était pas de ta faute. Et puis là, tu commences une thérapie. Alors que cela devrait être lui, eux qui devraient suivre une thérapie.

Quatrième point: Puis tu acceptes, tu vis avec. Enfin tu penses pouvoir vivre avec. Mais cela influe toujours dans tes actes, tes décisions, tes choix de partenaires. Certains pour te guérir, certains pour te pousser dans ton auto-destruction qui est latent.

Pourquoi je ne balancerais pas mon porc.

Parce que la vengeance ne me fera pas me sentir mieux. Parce que détruire sa vie ne m’avancera à rien. Parce que sa progéniture n’y est pour rien. Parce que sa femme n’y est pour rien non plus. Parce que tout ce que je ressens pour lui c’est plus de la pitié et qu’il doit bien y penser autant de fois que moi et que ça doit bien le ronger quelque part dans son être. Qu’il ne vit pas non plus sainement, car je crois en la force de l’inconscience.

Maintenant si d’autres le font, je le comprends tout à fait. Je le comprends, mais je ne le conçois pas.

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