Women Crush Wednesday : Melissa Lozada-Oliva.

Comme tous les mercredis, vous avez rendez-vous avec notre crush de la semaine. Qu’il s’agisse d’une découverte récente comme Melissa Lozada-Oliva, ou d’une femme qui suscite notre admiration depuis longtemps, Women Crush Wednesday est notre moyen de leur rendre hommage. Et espérer les faire découvrir à un plus vaste public.

Entre Melissa Lozada-Oliva et moi, tout a commencé lorsque je suis tombé un jour sur la couverture de son premier livre, Peluda. Très efficace et mémorable.

Peluda, par Melissa Lozada-Oliva.

Même avec un espagnol très fragile, vous aurez sûrement deviné que Peluda signifie poilue en espagnol. Poilue ou même « bête poilue », mais ne pensez surtout pas que Melissa a un problème avec son corps et ses poils. Loin de là, elle a vécu avec sa famille qui l’appelle peluda toute sa vie. Mais pour comprendre les poèmes de Melissa, il faut la connaître un peu.

Melissa Lozada-Oliva est une poète américaine avec un père d’origine colombienne et une mère du Guatemala. Melissa est poète, auteur, mais c’est sur scène qu’elle donne à ses poèmes toute leur force. C’est une femme sûre d’elle et de son corps, en trois mots « Weird&Brown&Hairy« . « Weird », car c’est une femme clairement à part et vous vous en rendrez compte en poursuivant, « brown » pour faire référence à toutes ces femmes issues de minorités dont les voix ne sont pas assez entendues. Et enfin « hairy », comme le veut son héritage et son corps, elle est poilue. Peu d’artistes de nos jours ont autant d’honnêteté que Melissa Lozada-Oliva. Son attachement à la vérité provient de sa volonté de vouloir représenter la vraie vie d’une femme, sa vraie vie, sans arrondir les angles et épargner au public les malaises et moments de honte. Dans son livre ou sur scène, Melissa ne vous laissera pas indifférent.

Melissa Lozada-Oliva confie avoir toujours été attiré par la scène, l’attention et se produire devant un public, en découvrant l’univers des performances poétique et le slam, elle avait trouvé son paradis. Et elle fait ça particulièrement bien. La vidéo ci-dessus est un de ses poèmes les plus connus, elle aborde des sujets comme le « mansplaining », spécialité des hommes blancs. Pas de scrupules également quand il s’agit de critiquer la place des femmes chez Ernest Hemmingway et F. Scott Fitzgerald. Melissa n’a peur de rien dans ses poèmes. On vous fournit le texte ICI , c’est vraiment quelque chose.

Un autre de ces passages à Button Poetry, poème qui s’appelle  » Si j’étais payé pour mon travail émotionnel » et dont une traduction écrite ne ferait aucune justice, vous devez le vivre par vous-même.

Melissa Lozada-Oliva vous redonnera envie de lire de la poésie. Elle est honnête, un peu trop selon son propre aveu, mais c’est pour ça qu’on est devenu fan! Si l’envie vous prend d’aller chercher d’autres de ses poèmes vous y êtes grandement encouragés. De notre côté on vous promet une traduction de notre poème favoris en 2018!

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