Lisbonne la belle, cela pourrait être un morceau signé Damso.
Depuis deux ans, le monde a les yeux rivés sur la capitale portugaise. Les touristes du monde entier affluent été comme « hiver ». Enfin, hiver est un bien grand mot, à l’heure où je vous écris, il fait soleil, et un petit 15°C, donc pour une fille qui a passé trois Hivers au Québec, oui avec un grand H, et des -30° à -40°C ressentis parfois, donc l’hiver à Lisbonne c’est très mignon! Je me suis même déjà allée boire des binouzes à la plage hé hé (mais non je n’y suis pas allée pour mater des surfeurs oh la la…)
Voilà un mois que je suis désormais au Portugal. Retour aux racines. Et bien c’est très bizarre, mais je n’ai pas l’impression d’être au Portugal. Attendez, ne vous excitez pas. Je dis ça parce que Lisbonne est une ville très cosmopolite, comme toutes les capitales vous me direz, mais ici je parle beaucoup plus français et anglais que portugais. Même les jeunes portugais eux-mêmes s’amusent, se plaisent, se moussent à parler anglais entre eux « international fame bro, you know ».
Après si on parle de l’architecture, les rues étroites, le vieux Lisbonne, le quartier de l’Alfama, le vin pas cher, la bouffe pas chère et les fêtes, les fêtes et les fêtes, oui nous sommes bien dans une capitale du sud de l’Europe.
Lisbonne est la nouvelle ville d’Europe où faire son Erasmus, elle a dépassé Barcelone ou Madrid l’emblème de ce visa étudiant depuis le film de Klapisch, l’Auberge espagnole. C’est la nouvelle ville où faire son V.I.E, avoir une nouvelle expérience professionnelle, et pour beaucoup de jeunes entrepreneurs, c’est l’endroit idéal pour ouvrir sa nouvelle start-up.
Lx Factory par exemple c’est une peu The Place To Be, voire un peu le Mile-End et Van Horne de Montréal, quartier underground hipster où t’as plein de restos, cafés cool où chiller et un roof top plutôt sympa au Rio Maravilha.
Ouais comme la chanson brésilienne, parce que la vue donne sur le Cristo Rei et le pont du 25 avril, construit avec l’aide des Américains de l’American Bridge à San Francisco. A Lisbonne t’as l’impression d’être à la fois à Rio et à San Francisco en même temps, trop la classe!
Nombreuses sont les nouvelles entreprises dans le numérique à venir s’installer et se développer dans la capitale portugaise. Et bien évidemment les entreprises de télécommunication, si vous êtes français, et que vous croisez des Français, ne soyez pas surpris s’ils vous demandent si vous travaillez chez Téléperformance ou Webhelp.
« Heu tu bosses chez TP? » (TP pas Travaux Public hein, mais Téléperformance et cette phrase est à dire avec un accent de parisien lourdingue)
Et les entreprises françaises qui se lancent dans le textile ? Regardez bien les étiquettes de vos nouvelles marques de fringues françaises, et oui !, les t-shirts, les hoodies, les sweats sont fabriqués au Portugal, mais plus vers le nord du pays.
ouais non, oublie, ça fait un peu douchebag qui tunne sa voiture…yeurk
Bon et maintenant, parlons plutôt de la vie, la vraie, la fast life de Lisbonne, qui attire aussi beaucoup les jeunes qui y viennent du monde entier.
Première recommandation: savoir s’entourer. Bah ouais, forcément, tu débarques dans une nouvelle ville, tu ne connais rien, alors il faut trouver LA ou LES personnes qui sont déjà en place dans la fast life et ça, je vous le cache pas, que ma bonne étoile me les a apportés sur un plateau d’argent dès mon premier soir à Lx (la façon « in » de dire Lisbonne).
Alors les boîtes, les bars, en veux-tu en voilà et surtout si tu écoutes de l’electro, house (autant vous dire que ce n’est clairement pas ma tasse de thé), mais il faut reconnaître que c’est dans ce genre d’ambiance que l’on découvre des lieux atypiques et très underground. Comme la Casa Independente, ou le Eka Palace.
Mais d’abord tu commences par te chauffer au Small Bar, dans la rue Bica, où il y a le célèbre tramway de Lisbonne. Le bar est en fait un couloir, parce que le principe c’est de boire dans la rue, bah ouais, bien plus fun non?
Le Eka c’est l’after où tu termines complètement bourré, à partir de 8h ou 9h en sortie de boîte, et puis tu continues dans une espèce d’immeuble ancien, des fauteuils et des canapés de récup’ sont à dispo ici et là, un peu partout, avec une terrasse, au soleil, des bières à 1€ et une chambre noire où la musique règne et où tu peux continuer à te trémousser (pour ne pas dire vivre ta descente plus calmement que dans ton lit)…
Et je ne vous ai pas parlé des matinées. Les matinées sont les soirées qui commencent tôt, très tôt, 15h parfois et se terminent à 23h ou minuit, même le dimanche, c’est le cas très souvent à Anjos 70, encore un endroit assez underground avec des meubles de récupérations un peu partout où ils passent des musiques en tout genre et tous les mercredis soirs c’est « jam session ».
Et oui, la fête ne commence pas que le jeudi où le vendredi, à Lisbonne c’est la fête tous les soirs, tu peux même choisir par préférences musicales, si t’es plus hip-hop, tu vas sortir les lundis et mercredi soir par exemple, si tu travailles, rentre chez toi à minuit, soit raisonnable !
Mais du coup, j’ai un pote qui m’a dit que durant un an et demi il s’est laissé embarquer et il a perdu un an et demi de sa vie. Ah ouais quand même, ça fait réfléchir hein… Lisbonne c’est bien dangereux alors…
Bon les amis, je dois vous laisser, on m’attend pour l’apéro au Park, je vous raconterais la suite la prochaine fois !
Xau xau (à prononcer chaou chaou) !