4/20 ? 420 ? C’est quoi ? Natchav vous répond, et vous présente un expert en Ganja Yoga !

Le cannabis, le pot, la ganja, la weed. Peu importe comment vous souhaitez appeler cette plante, vous ne pourrez pas la louper en ce jeudi 20 avril !

Le 20 avril ou 4/20 ( à prononcer « 420 » en anglais ) c’est un peu la journée internationale du cannabis. Si vous vous demandez pourquoi 420 ? Pourquoi le 20 avril, oubliez toutes les théories en rapport avec Bob Marley décédé un 11 mai ou Bob Dylan même si 12×35 =420. Oubliez également l’hypothèse selon laquelle 420 est un code utilisé par la police.

Initialement la connexion entre le cannabis et 420 remonte aux années 1970. Sans surprise tout a commencé en Californie, au lycée San Rafael,  » The Waldos » une bande de lycéens se donne rendez-vous à, 4.20pm, 16h20 devant une statut, celle de Louis Pasteur, pour fumer, « 420 Louis » le nom de code de base était né. Le code utilisé par la bande s’est ensuite répandu dans le lycée, la ville, la Californie et le monde.

Dans la vidéo ci-dessous, les initiateurs du mouvement 420 se retrouvent devant leur lycée pour expliquer l’origine de 420.

Pour en savoir plus et nous instruire sur le cannabis, nous avons décidé de rencontrer une personne devenue experte sur le sujet.

Le 20 avril est l’occasion pour les fumeurs récréatifs d’avoir une journée pendant laquelle les excès sont permis voire encouragés. Mais il existe une autre catégorie de consommateur, qui s’intéresse et dépend des vertus médicinales du cannabis.

Natchav a rencontré Philippe Depault, ancien membre de l’équipe canadienne de vélo de montagne, adepte de ganja-yoga et désormais fondateur de la start-up Maitrileaf.

Toutes les photos sont propriétés de Philippe Depault. Merci à lui pour son accueil et son hospitalité!

Le chemin de Philippe vers le cannabis est très atypique. Ancien sportif, cycliste de surcroit, il était à l’époque « anti-cannabis », selon ses propres termes.

En avril 2013, après plusieurs mois en Nouvelle-Zélande pour un camp d’entrainement, Philippe est prêt à rentrer au Canada. Il a profité de cette expérience pour améliorer ses performances, développer son physique et sa technique, son camp d’entrainement lui a été très prolifique. Tellement, qu’il sentait ses rêves olympiques se rapprocher. Rien ne le préparait à ce qui allait arriver…

 

C’est en prenant l’avion qui le ramène au Québec que Philippe contracte un virus qui provoque chez lui des douleurs chroniques dans le dos, en général, les genoux, les épaules, les poignets et les jointures des mains. En plus de ces douleurs physiques, il est victime de crampes intestinales, de trouble du sommeil et d’asthme. L’impact dans sa vie quotidienne se ressent, mais c’est la carrière sportive de Philippe qui sera la première victime de ce virus.

« J’accroche mon vélo au mur, et je me retire de l’univers d’athlète et de la compétition de vélo de montagne. Je m’étais donné comme objectif de terminer le championnat canadien, ce qui n’a pas été le cas. Une crise d’asthme et les douleurs m’ont empêché de finir la course.« 

Une fois son vélo de compétition accroché, le diplômé en génie chimique de l’Université de Sherbrooke vit donc du mieux qu’il peut son retour à la vie sans la compétition et les sacrifices qui vont avec.

« Ce soir on fume un pétard, puis on regarde un film. « 

Un soir d’hiver, c’est le meilleur ami de Philippe qui va le faire fumer son premier joint. En l’invitant sur le canapé et en partageant son joint, il a sans le savoir changé la nuit, puis la vie de Philippe.

En se réveillant le lendemain, l’ancien sportif anti-cannabis s’est senti changé au réveil. Pas de douleurs, une bonne nuit de sommeil,  » cela faisait plusieurs années que je n’avais pas eu cette qualité de sommeil « . La petite quantité de marijuana consommée la veille avait eu un impact sur son corps, il a ensuite recommencé l’expérience de façon périodique afin de pouvoir réellement constater les effets de la plante sur son corps et tenter de les comprendre.

 

« J’ai fait mon coming-out à mon médecin et je lui ai annoncé que lorsque je consomme du cannabis l’intensité de mes symptômes diminue« 

Après avoir tenté de s’éduquer sur le sujet seul de son côté, Philippe décide d’en parler à son médecin traitant. En janvier 2015, soit un an après avoir fumé son premier joint. Depuis ce premier joint, il était clair pour lui que le cannabis avait un effet positif sur ses symptômes. Après un voyage de 4 mois en Asie en automne 2014, il décide d’être pro-actif sur sa santé. Le cannabis peut l’aider, mais attention, « c’est important de prendre en considération que lorsque j’étais athlète, je me positionnais en défaveur du cannabis ».

Son cas médical très singulier et son approche du cannabis ont persuadé son médecin des vertus du cannabis. En effet après son « coming-out », lui et son médecin se sont embarqués dans un processus d’éducation sur le sujet dans lequel il lui apportait son expérience réelle, mais aussi tout ce qu’il avait pu apprendre en étudiant le sujet. Tandis que le médecin apportait son expertise médicale. Tout ce processus a été bénéfique pour les deux parties. Son médecin néanmoins ne se sentant pas assez à l’aise avec l’idée de prescrire du cannabis,  a référé Philippe à Santé Cannabis.

5 mois après avoir entamé la conversation avec son médecin, Philippe obtient sa première prescription par Santé Cannabis. On est en mai 2015.  On ne sait toujours pas à quelle maladie ses symptômes sont associés, au Québec, obtenir un rendez-vous avec un  neurologue ou un rhumatologue peut prendre jusqu’à 5 ans.

Le parcours de Philippe l’a grandement instruit sur le cannabis, mais également sensibilisé sur sa consommation. Il ne fume pas pour le plaisir, mais par nécessité. Vous ne le verrez sans doute pas en train de fumer un joint désormais, sa consommation quotidienne est quantifiée. Il consomme juste ce dont il a besoin pour apaiser ses symptômes, 250mg par jour pour être précis. Il utilise un vaporisateur qui ne laisse aucune odeur, mais surtout il sait quelle type de cannabis il doit consommer pour ses symptômes, car toutes les variétés de la plante n’ont pas les même effets.

En juin 2016, changé par tout son cheminement à travers le cannabis, Philippe lance Maitrileaf, l’objectif est simple :

 » Notre mission est de démocratiser l’utilisation du cannabis et promouvoir un mode de vie sain « 

En plus du cannabis, le yoga fait parti quotidienne de la vie de Philippe, pourquoi ne pas associer les deux ?

https://www.facebook.com/briefproject/videos/1797895743758241/

 

Rendez-vous sur le site de Maitrileaf pour vous familiariser avec ce projet très ambitieux  qui veut révolutionner l’usage du cannabis au Québec et au Canada! Natchav reviendra très bientôt avec plus de détails !

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