Playlist de la semaine : Albums de décembre.

Cette semaine pour la playlist nous allons évoquer 4 albums sortis en décembre et qui sont peut-être passés sous votre nez. Le dernier mois de l’année est généralement animé et c’est souvent à ce moment-là que l’on se rend compte à quel point l’année est passée vite! Ce n’est pourtant pas une raison pour manquer de nouvelles musiques. Cette semaine on revient sur des albums qui sont sortis ce mois-ci et qui contiennent peut-être déjà les hits de 2017 !

Awaken, My LoveChildish Gambino

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Retour à la musique pour Donald Glover qui nous livre un album dont lui seul possède le secret. Après s’être tourné vers la télé et sa propre série, Atlanta, dans laquelle il laisse parler ses talents d’acteur et réalisateur, Childish Gambino, reprend le micro.  Rappeur sur Camp, Because The Internet, KUAI ou encore ROYALTY, Gambino reste néanmoins un artiste talentueux et nous le prouve ici de façon spectaculaire. Beaucoup plus funk et avec des inspirations presque psychédéliques, l’album a suscité des comparaisons avec des figures emblématiques du genre, Prince tout d’abord, mais surtout, Parliement Funkadelic et son leader George Clinton. Le même George Clinton que l’on retrouve sur le premier morceau de l’album To Pimp a Butterfly , de Kendrick Lamar, sorti en 2015.

 

Do What Thou Wilt , Ab-Soulab-soul-threatening-nature-mp3-715x715

Merci à Ab-Soul de me donner la possibilité de parler et me remémorer un peu la littérature française avec Gargantua de François Rabelais. Pourquoi ? Car à Thélème, l’abbaye imaginé par Rabelais, la seule règle est  » fais ce que voudras  » ou Do What Thou Wilt en anglais. Une philosophie attachée à un mode de vie presque idéaliste décrit par Rabelais. Une inspiration sûrement pour Ab-Soul qui ne cache pas son attrait pour la littérature. Personnellement, l’une des choses que je veux le plus en 2017, c’est ne plus devoir présenter Ab-Soul comme un associé de Kendrick Lamar et Schoolboy Q. Cet album de 16 morceaux devrait défendre ma cause.

 

Stilness in Wonderland , Little Simz

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Deuxième album pour la jeune londonienne qui revient chargée et bien accompagnée. Du flow, du bon son, des rythmes pour motiver des petits pas de danse chez les plus inspirés, vous aurez de tout dans cet album. Si vous vous demandez comment vous êtes passés à côté de Little Simz depuis tout ce temps,  ne vous en faites pas vous avez son premier album et tout une collection de mixtapes et d’EP  pour vous rattraper. Simbi Ajikawo s’est lancée sérieusement dans la musique à l’âge de 14 ans et a su rester indépendante et monter son propre label, Age 101 Music. Son succès et son talent lui ont valu la reconnaissance de grands tels que Nas, Lauryn Hill ou André 3000, même Forbes a été bien intelligent de la placer dans sa liste des 30 under 30 Europe, la seule artiste rap.  En ce qui concerne cet album si on voulait prédire les tubes, on mettrait une pièce sur Shotgun en featuring avec Syd, Picture Perfect et  Bad To The Bone avec Bibi Bourelly. Un court métrage associé à l’album est disponible également sur You Tube.

4 Your Eyez Only , J.Cole

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Plus qu’un album banal avec celui de J.Cole  4 Your Eyez Only , le 4ème album du rappeur. Il a déjà été vendu à plus de 492,000 exemplaires. Seuls Drake et Beyoncé ont vendu plus d’exemplaires que lui cette année, en une semaine. La force de cet album et tout son message résident dans la perspective que prend le rappeur de Caroline du Nord.  C’est la voix de J.Cole que l’on entend sur tout l’album, aucune collaboration comme c’était le cas dans 2014 : Forest Hill Drive. Les paroles sont celles d’un père qui raconte son histoire à sa fille « Nina » au cas où la vie devrait les séparer. Des textes profonds pour une histoire trop banale de nos jours: la mort d’un jeune noir américain qui laisse une fille orpheline de père. Le morceau, titre, de l’album 4 Your Eyez Only qui arrive à la fin permet de tout comprendre et mettre les 9 morceaux précédents en lien. Les questions sur l’identité réelle ou non des personnages mentionnés dans cet album ne doivent pas occulter le message de J.Cole, dans un pays où beaucoup trop de jeunes noirs américains meurent à un rythme inquiétant.

 

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