Confinement : nous rêvons nos vies plutôt que de vivre nos rêves

 
Ce confinement m’a ramené à une de mes grandes passions : dormir ! Et oui, si dormir est synonyme de paresse pour beaucoup, pour moi, c’est un réel plaisir, limite un loisir.
 
 
 
 

La raison est simple, je m’éclate dans mes rêves. Je vis une autre vie. J’y retrouve des amis, des connaissances, même parfois des gens que je n’ai pas revu depuis le collège (secondaire). C’est étrange. Ils s’invitent comme ça, dans mon sommeil. Parfois c’est drôle. Parfois c’est étrange. Mais je vis toujours des aventures. Et oui, je dis « des », car j’ai la chance de me souvenir d’au moins 2 voire 3 de mes rêves par nuit. J’ai une relation particulière avec ces rêves. Il m’arrive parfois même de savoir que je rêve et de me dire « tu es dans un rêve, tu peux changer le cours de l’histoire ». Ca peut faire peur, surtout si on fait de la paralysie du sommeil, mais c’est un autre sujet…

Tout le monde rêve, seulement certains s’en souviennent, moi je m’en souviens et ça donne cela :

 

« La nuit dernière, je m’offrais un appart’ super chouette dans Lisbonne, avec une terrasse, une chambre et un grand salon. Tellement contente, j’ai fait une grosse fiesta, il y avait mes amis de Paris, Montréal et Lisbonne. C’était grandiose, on dansait, on riait, certains fricotaient, c’était la vie. Par la suite, j’étais chez mes parents, à la campagne, on était tous ensemble. Ma soeur qui réprimandait mon neveu, mon père parlait fort et ma mère riait aux éclats. Un autre soir encore, j’étais chez mes grands-parents, avec papi. Il était en vie, il se tenait assis, sur une chaise, auprès de ma grand-mère. Je savais qu’il était mort, mais ça me faisait du bien de le voir en vie, avec ses deux jambes alors que la vraie vie lui avait amputé sa mobilité. Et puis un autre soir encore, j’avais un nouveau travail, je faisais de nouvelles choses, j’osais la télévision, c’était magnifique. Parfois, on me poursuit, on veut me tuer, puis je me réveille avant que mon ravisseur me tombe dessus. Toujours, mes rêves sont le théâtre de mon subconscient, ma façon d’exulter, d’extérioriser, mes rêves et mes cauchemars je les aime, surtout en ce moment, je rêve ma vie au lieu de vivre mes rêves, mais dans mes rêves, je vis mes songes et j’aime ça. 12h de sommeil par nuit, ça laisse la place à beaucoup de rêves et de cauchemars. Mais là-bas, au moins, j’y suis mobile, je prends mes amis et mes emmerdes dans les bras, je me consume et je consomme la vie, pour de vrai. C’est réel. La distance entre la vie et le rêve est infime, mais au moins dans le second, il n’y a pas de distance. J’ai l’impression que ma vie est devenue un rêve et mes rêves ma vie. »

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